Un fantôme dans l’imaginaire il est transparent, c’est dans la vraie vie qu’il est invisible. Martial Pilaud On dirait qu’on va la trouver, la faire apparaître. On chercherait dans le décor le plus banal. On découvrirait ses contours et on comprendrait ce qu’elle a à dire. On dirait qu’on peut enregistrer son souffle et ses traces. On regarderait sur la surface des murs, sur le bord des meubles et on écouterait les mots ordinaires. On dirait qu’on la fixe et qu’on en fait une image. On dirait qu’on la saisit, qu’on la met sous verre ou en boîte. On imaginerait alors que la forme se montre, qu’elle s’expose, qu’elle vient nous Habiter.