Exposition collective au Houloc, avec les oeuvres de Camille Le Chatelier, Ulysse Bordarias, Hugo Ferretto, Lise Stoufflet et Mathilde Geldhof, commissariat d'Henri Guette, photos d'Ulysse Bordarias
LE RAYON VERT, L'ÉCLAT DANS L'OEIL DU SOLEIL exposition collective au Houloc
Cette exposition s'inscrit dans deux cycles. Elle est le deuxième volet du cycle Rebelote à l'atelier Le Houloc, dont le principe s'est basé sur le tirage aux sort par 4 commissaires invités des artistes de l'atelier avec lesquels ils réaliseraient leur exposition. Henri Guette a ainsi été amené à travailler avec Ulysse Bordarias, Hugo Ferretto, Mathilde Geldhof, Camille Le Chatelier et Lise Stoufflet. Le travail des artistes est entré en résonance avec les propres recherches du commissaire qui a fait de cette exposition une étape de son cycle estival sur la thématique du rayon vert, et en invitant les artistes à contribuer au projet en ligne mené par le collectif Fernhor. https://le-rayon-vert.fernrohr.fr/
Que voit-on qui nous empêche de voir ? A trop regarder le soleil des tâches noires viennent se figer sur la rétine, des empreintes de couleurs se surimposent aux formes familières. Quelles sont ces filtres qui nous font considérer un objet de telle manière et l'interpréter de telle autre ? Le phénomène de projection nous concerne jusque dans nos vies intimes et notre façon d'inventer le quotidien. La conscience de la lumière influence notre rapport au paysage et un même bord de mer pourra prendre tour à tour un air mélancolique au coucher du soleil et un air de tragédie sous les coups de midi.
Jouant avec l'abstraction le travail de sérigraphie de Camille Le Chatelier avec ses Berlues et les tableaux les plus récents de Hugo Ferretto laissent l'imaginaire opérer et retrouver des scènes dans des formes esquissées par la couleur et les blancs. Le rapport de contemplation qu'appelle l'image, l'engagement physique du spectateur dans l'espace d'exposition dessinent bel et bien un rapport à l'horizon où dans l'ambiguité se jouent et se déjouent les attentes.
Le regard qu'il vienne d'une fenêtre ou par une porte est au centre des tableaux que compose Lise Stoufflet qui travaille bien souvent avec l'illusion et les vues conscientes et inconscientes. Dans les paysages d'Ulysse Bordarias, corps et décors se téléscopent pour composer des mouvements urbanistiques parfois érotiques. Le spectateur trouve alors son propre itinéraire, libre lui aussi d'associer et de dissocier comme dans la série Le tour de l'île de Mathilde Geldhof ou une photo enchasse l'autre par le contour d'une marie-louise. Réunies ensemble ces œuvres mettent l'horizon en perspective. Quel éclat du soleil avons nous dans l'oeil qui nous permet de tirer d'un paysage un signe voire peut-être une épiphanie ? H.G.